Plan 1000 arbresPour Cusset, demain prend racine

La question de l’arbre en ville interroge aussi bien le cadre de vie que l’environnement voir la santé. Elle relève, au gré des échanges, avec les Cussétois, d’une importance majeure pour la commune et ses habitants. Conscients des enjeux urbanistiques et biologiques, les élus ont opté pour une politique active sur leurs chantiers (voirie et rénovation urbaine), depuis plusieurs années. Ceci a conduit, en 2020 à la plantation de plus de 800 arbres sur les lieux publics. En 2019 et 2020 la commune a lancé son opération 1000 arbres pour Cusset. Cette initiative a permis aux Cussétois de devenir, eux-mêmes acteurs de leur environnement en s’engageant à adopter et à prendre soin d’un arbre. Des initiatives qui, cumulées, impacteront considérablement les conditions de vie à venir.

Diagnostiquer les arbres en ville

Comme pour un humain, il faut de temps à autre pratiquer un bilan médical afin de veiller à la bonne santé de nos arbres. En 2014 et 2017, une campagne de diagnostic a été effectuée par l’Office National des Forêts. Les résultats de ces deux campagnes ont révélé des arbres en très mauvais état, des arbres à suivre et d’autres sains. Dès 2014, des platanes ont dû être abattus sur le cours Lafayette, avenue du Général Leclerc et avenue Gilbert-Roux. A nouveau, en 2019, certains sujets ont dû être coupés du fait de leur dangerosité tel le Séquoia géant qui trônait sur le parvis de l’Hôtel de Corrier, actuel Tribunal Judiciaire. A l’origine de ces disparitions ? La circulation automobile avec un compactage du sol au passage des voitures qui fragilise les racines. Des agressions d’insectes (le tigre du platane) ou de champignons (polypore hérissé, ganoderme luisant, phellin tacheté, haplopore du frêne) qui altèrent voire détruisent le sujet. A ce stade, sur les 279 arbres adultes répartis sur sept sites (Général Leclerc, Roux, Turgis, cours Lafayette, Ecole Jean-Zay, Hôtel de Ville), 236 arbres ne nécessitent pas d’intervention particulière, 44 doivent être suivis d’ici à cinq ans.

Des arbres... pour quoi faire ?

Plus qu’un élément décoratif, l’arbre a tout un éventail d’actions au service de tous.
C’est pourquoi il convient d’en prendre soin et de le protéger durablement.

Confort thermique

Véritable parasol de verdure, l’arbre filtre les rayons du soleil en offrant une ombre salutaire les jours de grande chaleur. A cette ombre se joint la fraîcheur due à la transpiration de l’arbre qui augmente le taux d’humidité de l’air.

Stockage de carbone

Les branches et les parties hautes des troncs fixent CO2, principal gaz à effet de serre. L’arbre retient ainsi les polluants, fixe les poussières et les particules.

Symbole de la biodiversité 

Les arbres contribuent à l’équilibre naturel en ville. Ils offrent à la faune de quoi se nourrir, un abri pour se protéger des intempéries et un espace pour nicher, se reproduire et se protéger des prédateurs.

Lutte contre le bruit

Utilisés en alignement, les arbres sont un véritable rempart contre le bruit de la circulation automobile en plus d’être une barrière visuelle efficace.

Elément apaisant

Des études démontrent l’impact de l’arbre sur les habitants des zones urbaines. L’arbre participe au bien-être en ville et influe sur l’équilibre psychique et physique des citadins.

Un danger

En cas de vitesse excessive, l’arbre est une source d’impact quelque fois mortelle. Les arbres malades, s’ils ne sont pas suivis, peuvent devenir inquiétants pour la sécurité. En cas d’intempérie ou d’événement météorologique fort, les risques de chute de branches mortes voire du sujet complet peuvent être très dangereux.

Stabilisation des sols

L’arbre assure le maintien des sols par ses racines ce qui évite l’érosion et les affaisse- ments.

Les arbres remarquables de Cusset

Le Ginkgo Biloba est aussi appelé l’arbre aux 40 écus car ses feuilles prennent une couleur dorée à l’automne. Deux Ginkgo ont été plantés à Cusset, au parc du Millénaire. L’un en 2000 à l’occasion du jumelage de la Ville avec Neusass, le deuxième à l’occasion des dix ans des trois partenariats engagés par Cusset avec l’Allemagne, la Roumanie et le Togo. En 1811, on plantait le platane qui trône devant l’Hôtel de Ville.

 

Cet arbre majestueux est le fruit d’une décision municipale, votée par le Conseil, en remerciement à Napoléon 1er d’avoir accepté de rapatrier le tribunal de justice à Cusset alors qu’il avait été déplacé à Lapalisse. Le platane de l’Hôtel de Ville est aujourd’hui un refuge apprécié des Choucas des Tours. Surveillé de près par le service des espaces verts, le platane a été haubané, début 2019, afin de stabiliser ses branches les plus hautes.

Bien choisir un arbre

Le choix d’un arbre à planter en ville dépend de plusieurs facteurs. Les services techniques de Cusset choisissent les essences en fonction de leur capacité à stocker le carbone et à lutter contre la pollution atmosphérique, leur impact futur sur les îlots de chaleur, leur résistance aux conditions climatiques changeantes et leur adaptation aux deux degrés de plus annoncés, leur intérêt pour la biodiversité, leur potentiel non allergisant. A ces critères s’ajoute le respect d’implantation d’essences conformes avec notre climat. Ainsi, les Espaces verts privilégient l’érable, le chêne, le platane et certaines variétés de résineux pour les plantations aux abords des programmes urbains et rénovation de voirie.

Poumon vert

Cusset, quoiqu’on en dise, est loin d’être une commune bétonnée. Bien au contraire, on la cite souvent comme placée dans un écrin de verdure. Il suffit d’avoir entre les mains une vue aérienne de la commune pour s’en convaincre. Ce poumon vert de notre agglomération recèle quelque 2200 sujets aux abords de l’Espace Chambon, sans compter les centaines d’arbres qui ornent nos bords de rues. Les projets urbains ou de rénovation de voirie prennent en compte la question de l’arbre. A voir le nombre de plantations dans le nouveau quartier de Presles, les éclats de jardins qui jouxtent les terrasses de la place Victor-Hugo ou du pôle intermodal, les plantations sont nombreuses. Bien que les sujets plantés fassent déjà plusieurs mètres de haut, il leur faudra encore quelques années pour atteindre les bienfaits escomptés mais en attendant pas un arbre coupé sans qu’il soit remplacé, sur site ou bien ailleurs.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Il existe un grand nombre de végétaux à pollen allergisant pour l’homme. Voici quatre exemples d’espèces pour lesquelles, il convient d’être particulièrement attentif.

  • Le Cyprès de février à avril
  • Le Bouleau en avril
  • Les graminées d’avril à juillet
  • L’Ambroisie d’août à septembre

Le cas épineux de l’Ambroisie

L’Ambroisie est une plante invasive dont le pollen est particulièrement allergisant. Selon le site de l’Agence Régionale de Santé (ARS), la région Auvergne-Rhône-Alpes est la plus touchée de France par cette infestation et par la diffusion de ces pollens. 

A tel point que ces dix dernières années, le taux de personnes allergiques est passé de 11 à 21%. La question de l’Ambroisie est devenue un enjeu de santé publique. Car une fois atteinte, la personne touchée peut développer les manifestations symptomatiques de l'allergie de type rhinite, écoulement nasal, trachéite, toux, conjonctivite et quelques fois urticaire ou eczéma. Cette réaction peut conduire à un processus inflammatoire chronique allant jusqu’à l’apparition et l’aggravation de l’asthme. Il convient dès lors que chacun puisse reconnaître la plante, qui devient dangereuse lors de sa floraison. En ce sens, l’ARS a mis en place une plateforme de signalement de l’Ambroisie afin de lutter contre son développement. 

A noter toutefois, qu’un arrêté préfectoral précise que les particuliers, comme les collectivités, sont tenus de détruire l’Ambroisie présente sur leur propriété.

Signaler l’Ambroisie
contact@signalement-ambroisie.fr
ou par téléphone : 0 972 376 888

Demain prend racine, une action pour l’environnement ?

La préservation de l’environnement est au coeur des préoccupations de la municipalité depuis 2014. Bon nombre d’actions attestent l’attention portée en ce sens. La mise en place du contrat de performance énergétique avec la lutte contre la pollution lumineuse et la baisse généralisée de la consommation électrique est l’un des piliers de la démarche. Depuis quelques années maintenant, l’éco-pâturage a fait son apparition à Cusset. Lorsque les chèvres du Jolan luttent contre la Renouée du Japon, ce sont les moutons qui tondent les abords du château d’eau à proximité de la route de Paris. La lutte contre les pesticides a engagé la commune vers une démarche respectueuse de l’environnement. Ceci a permis aux Espaces verts d’engager la Ville dans un traitement raisonné des espaces verts et notamment des tontes. En effet, laisser certaines parcelles en friches pendant plusieurs semaines, permet à l’écosystème de s’équilibrer, et plus particulièrement aux abeilles de butiner. La commune a initié l’installation d’un premier rucher pédagogique en 2018 qui a permis de récolter quelque treize kilos de miel. En 2019, un second rucher sera installé en ville sur le square rénové de la grenouille.

Des aménagements profitant aux transports doux

Les travaux de rénovation de voirie sur les grands axes permettent aujourd’hui de concevoir de nouvelles voies de circulation cyclistes, tel que sur le boulevard urbain ou prochainement sur l’avenue de Vichy. Avec Vichy communauté, des bus électriques sont venus renforcer la flotte de bus existants. Des bornes de recharge pour les véhicules électriques ont été installées sur Cusset et la première station de vélos en libre-service a vu le jour en même temps que le nouveau pôle intermodal. Le grand chantier de mise en valeur des berges du Sichon devrait permettre de relier Cusset aux berges de l’Allier par une promenade aménagée pour piétons et vélos entre les deux communes. L’ensemble de ces initiatives en faveur de l’environnement a permis à Cusset de recevoir une deuxième fleur attribuée par le jury des villes et villages fleuris en 2018.

1000 ARBRES POUR REBOISER KOUVÉ

Dans la continuité du dispositif “1000 arbres à Cusset”, lancé par la Ville en 2019 qui permet aux Cussétois de devenir acteurs de leur environnement, la Ville de Cusset a décidé d’offrir 1 000 arbres à sa ville partenaire de Kouvé au Togo, pour soutenir une politique de reboisement. “1000 arbres pour reboiser Kouvé”.

Depuis 2003, les villes de Kouvé au Togo et de Cusset entretiennent des relations de coopération internationale, avec des actions notamment autour de l’électrification, de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement de la ville située à 75 km au nord-est de la capitale Lomé. Remise en état du réseau d'eau potable, soutien aux campagnes d’éducation à l'hygiène, collecte d'ordures ménagères, construction de latrines, réhabilitation du Centre Médico-social... les collaborations sont étroites, grâce aux services de la Ville et l’association Cusset-Kouvé échanges.

La protection environnementale au coeur des ambitions

Depuis plusieurs années, l’Etat togolais et les équipes de la mairie du canton de Kouvé, mènent une politique de reboisement, afin de concilier protection environnementale et consommation en bois-énergie de la population. “Nous avons consulté les propriétaires de parcelles limitrophes des routes accédant à Kouvé. Tous étaient très déçus du déboisement réalisé il y a quelques années, et qui ne laissaient plus du tout d’ombre sur leur trajet. Tous étaient très favorables au reboisement, qui nous permettra en plus, de bien voir notre lien avec Cusset”, précise Pascal Azianfon, maire adjoint en charge du partenariat Kouvé/Cusset. Les habitants ont aussi été sensibilisés à l’importance des attitudes citoyennes et du développement durable, comme la plantation de trois arbres dès qu’un seul est coupé. C’est une entreprise locale, située à Tabligbo, la préfecture voisine, qui a été choisie pour produire et fournir les plants pour cette opération. Les trois essences d’arbres ont été choisies par la municipalité du canton de Kouvé, dirigée par son maire, Kossi Amegnonam. Le Khaya grandifoliola également appelé acajou d'Afrique et le Milicia excelsa plus connu sous le nom d’Iroko, sont deux espèces menacées par l’activité humaine, tandis que le Cola Gigantea ou Colatier géant, pouvant atteindre 50 m de haut, est lui, plus répandu. Tous bénéficient d’une croissance rapide. Après la délimitation de la route par un géomètre, la plantation des pousses a démarré en octobre 2020, pilotée par l’équipe de la voirie, mais également par deux jeunes habitants, amenés aussi à sensibiliser le reste de la population à ce projet d’avenir. Si les plantations ont dû être stoppées à la saison sèche, elles devraient reprendre prochainement en mai, avec une saison des pluies très favorable à leur survie. Des arbres qui ombrageront, dans quelques décennies, les routes de Kouvé.