Publiée le 9 mai 2025 La Tour saison 2 en vue !

La Tour saison 2 en vue !

Après une première saison couronnée de succès articulée autour d’une programmation repensée, la Tour Prisonnière s’apprête à « rempiler » pour une seconde saison. Une saison qui devrait marquer tous les esprits grâce à une programmation éclectique et  inédite. Exposition street art du collectif Le Soute, escape game, enquête théâtralisée, concert, nocturnes, spectacles vivants, lectures contées ou théâtralisées, découverte de l’histoire de la ville et des souterrains… Le programme de la saison 2025, promet de belles surprises. Explications.

PROGRAMME 2025 - LA TOUR PRISONNIÈRE

Dans la continuité de l’année passée, la Tour Prisonnière se métamorphose, cette saison encore, pour surprendre au gré d’une programmation riche, pensée pour tous les publics. Les différents espaces de la Tour, qui furent jadis chambres de tir, dortoirs des prisonniers, salles d’exposition permanente, laissent désormais place à la créativité et à de nouvelles propositions artistiques et éphémères… Depuis 2024, la Tour est ainsi devenue un lieu pour dialoguer avec les arts, relever des défis ludiques ou tout simplement vivre un instant insolite dans un cadre patrimonial d’exception.

À chaque niveau, son univers…

Si le rez-de-chaussée conserve les mémoires de la ville à travers l’espace Patrimoine, le premier niveau laisse libre court à l’expression artistique à travers l’exposition street art intitulée « Palimpseste » imaginée par six artistes issus du Collectif Le Soute. Enfin, le dernier niveau, mettra à l’honneur un escape game inédit « L’étrange cabinet des Dumont : le masque de Garuda », imaginé par Monsieur Damien et illustré par Camille Chaussy. Nul doute que cette fabrique d’imaginaire saura ravir petits et grands cette saison encore.

Lancement de saison imminent !

La saison 2025 s’ouvrira vendredi 16 mai à 18h30. Le public sera invité à rencontrer les artistes du Collectif Le Soute et à découvrir en avant-première le fruit de leur créativité visible au premier étage mais également en extérieur dans le chemin de ronde. Cette exposition, qui est le coeur de la thématique annuelle de l’art urbain portée par la Ville, dialogue entre le passé et le présent, transforme les murs de la Tour en une immense toile vivante. En parallèle du vernissage, l’escape game du deuxième étage sera ouvert pour une ou plusieurs sessions de jeu. Un DJ sera présent pour l’occasion pour parfaire l’ambiance et lancer comme il se doit la saison 2025.

Une saison riche et écletique

Tout au long de la saison, de nombreux événements viendront étoffer la programmation. Plusieurs rendez-vous et ateliers seront proposés au public pour s’accaparer pleinement l’exposition street art et rencontrer les artistes du collectif. Les fans de jeux et défis seront conquis avec le retour du jeu à succès des « Maîtres de la Tour – saison 3 » par Monsieur Damien, ou bien « Mais t’es où ? » , une enquête théâtralisée grandeur nature proposée en plein coeur de ville signée NOTA BENE et Monsieur Damien. Le spectacle vivant sera également de la partie avec la compagnie cussétoise Les Poids sont Plumes qui proposera une visite théâtralisée au coeur de « La Route de la soie ». Le public pourra également retrouver la Médiathèque et la Compagnie La Maison Rouge pour quelques lectures de contes fantastiques. La musique prendra possession de la Tour le temps d’un concert de harpe et violoncelle par le duo Les Pierres Vives. À noter, quatre soirées nocturnes seront proposées pour découvrir la fabrique d’imaginaire sous un angle nouveau.

Une tour chargée d’histoire

Cet espace ludique et culturel prend place dans la dernière tour d’artillerie des fortifications de Louis XI (érigées à la fin du XVe siècle). Cet imposant ouvrage militaire de 18 mètres de haut se déploie sur trois niveaux au plan identique : une vaste salle des gardes voutée en berceau et flanquée sur les trois côtés de casemates triangulaires. Transformée en prison au XVIe siècle, elle l’est restée jusqu’en 1960, ce qui l’a sauvée de la démolition. Dès 1980, la Tour Prisonnière abrite le musée municipal. En 2024, le musée devient Tour Prisonnière et s’offre une cure de jouvence avec à la clé une programmation enrichie et une offre culturelle et ludique renouvelée chaque année.

Les souterrains de Cusset

Jumelés à la visite de La Tour, l’équipe des médiateurs culturels de la Tour Prisonnière propose de partir à la découverte des fameux souterrains de Cusset, vestiges des portes d’entrée des fortifications de Louis XI. Cette visite permet au public de voyager dans le XVe siècle et d’appréhender l’ingéniosité de l’architecture militaire.

Espace Patrimoine

Rez-de-chaussée

Le rez-de-chaussée de la Tour Prisonnière conserve les mémoires de la ville et son patrimoine.

Siège d’une puissante abbaye pendant presque 1000 ans, place forte royale sous Louis XI, station thermale à la fin du XIXe siècle... La ville de Cusset est chronologiquement et historiquement riche d’histoires et d’anecdotes. Nombreux sont les vestiges, les pièces d’archives et les collections témoignant de la traversée de Cusset à travers les âges lui conférant parfois des titres surprenants. Cet espace patrimoine invite à découvrir les grandes heures de Cusset et lève le voile sur son mystérieux surnom de « Cité des chiens verts ».

Exposition Street-Art

1er étage et chemin de ronde

Palimpseste

Exposition street art par les artistes REPY ONE, Pierre XZXZ, WARO, KEYMI, MOTTE et DEFT du Collectif Le Soute

Dédié aux expositions temporaires, le 1er étage de la Tour Prisonnière mais également, et pour la première fois, le chemin de ronde à l’extérieur, mettront en lumière pour cette saison 2025, six artistes du collectif Le Soute et leur exposition street art intitulée « Palimpseste ».

L’exposition « Palimpseste » investit la Tour Prisonnière de Cusset, un lieu où les murs, témoins d’une riche histoire, deviennent le support d’un dialogue entre passé et présent. Graffeurs et street-artistes proposeront des oeuvres où leur créativité contemporaine résonne avec les traces gravées par les détenus au fil des siècles.

Ces graffitis historiques, expressions de résistance, d’identité et d’émotion, constituent des témoignages d’humanité inscrits dans la pierre. Ils racontent une histoire personnelle et collective, à la manière d’un palimpseste où chaque couche de peinture ou d’écriture enrichit les précédentes.

Les artistes du collectif Le Soute s’approprient cette idée pour réinterpréter ces marques, transformant les murs de la Tour en une immense toile vivante. Peintures, installations et scénographie se mêleront pour offrir une vision renouvelée de cet espace, où les murs ne sont plus des frontières d’enfermement mais des surfaces d’expression artistique. En superposant leurs oeuvres aux empreintes du passé, les artistes célèbrent la mémoire des lieux tout en affirmant la force créative de l’art urbain.

À travers « Palimpseste », la Tour Prisonnière devient un espace de transmission et de création, où l’art contemporain met en lumière la richesse sociale et historique d’un bâtiment unique. Cette exposition invite à dépasser la simple contemplation pour entrer dans un dialogue profond entre les strates du passé et les aspirations du présent.

Cette exposition s’intègre dans le projet « Art et immersion » cofinancé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l’Union Européenne à hauteur de 60 000 €.

En pratique : du 17 mai au 28 septembre 2025
Vernissage de l’exposition : vendredi 16 mai à 18h30

Cofinancé par

6 artistes > 6 regard

DEFT

Biographie

Depuis la fin des années 1990, s’est d’abord fait connaître par ses lettrages en trois dimensions dynamiques et acérés, développant un style immédiatement reconnaissable. Ayant suivi une formation en école d’architecture, il a contribué à transformer ce lieu en un spot emblématique du graffiti local. Attiré par les friches industrielles et les espaces abandonnés, il y réalise des fresques et compositions murales, mêlant lettrages et thématiques variées. Aujourd’hui, son travail évolue vers une exploration plus épurée de la lettre graphique classique et vers des portraits de personnages animaliers inspirés d’esthétiques cyberpunk et futuristes. Toujours en quête d’innovation, il explore également la peinture sur toile dans une approche plus abstraite, jouant sur les couleurs et les matières. Son travail est régulièrement exposé dans la région clermontoise au sein des collectifs ENDtoEND et Le Soute. Passionné par les nouvelles technologies, il a développé Chromio, une application permettant de gérer et créer des palettes de couleurs, à destination des artistes et designers. Entre graffiti, art contemporain et outils numériques, Deft continue d’affirmer une identité artistique unique en perpétuelle évolution.

Note d'intention

Telle une série, la créativité de Deft s’exprime et se déploie, dans cette exposition, en six tableaux comme un dégradé temporel, allant d’une densité graphique forte vers une forme d’épure.Les deux grands formats initiaux, riches en signes et textures, incarnent un mélange foisonnant de passé et de futur, où les couches se superposent et s’interpénètrent. Progressivement, les quatre oeuvres suivantes s’allègent, laissant apparaître davantage de vide, jusqu’au dernier tableau : un manuscrit presque nu, baigné d’un fond dégradé intense. Partout, des déchirures visuelles laissent entrevoir des fragments enfouis, comme autant de fissures dans la surface du temps. Cette traversée invite à percevoir le temps non comme une suite linéaire, mais comme un tissu vivant où chaque époque laisse son empreinte.

KEYMI

Biographie

Au début des années 2000, Keymi se dévoile à la ville de Clermont-Ferrand et à ses habitants par un nombre surprenant de peintures investissant le paysage urbain. En effet, les socles de béton situés aux pieds des pylônes électriques du chantier du tramway deviennent, pour lui, un véritable support d’expression. Il utilise alors la rue et les objets urbains comme des espaces publicitaires pour ses créations. 172 au total ! Cette contamination urbaine va le faire connaître et lui permettre de consacrer tout son temps à sa pratique et faire de la création sa profession. Très vite, il va élargir son champ d’action, une fois dans l’atelier, pour expérimenter des techniques de peintures. Keymi va alors pousser plus loin notre relation avec les oeuvres en leur donnant du volume par la découverte de la découpe du polystyrène. C’est ainsi que vont naître « les puzzles ». Le travail de la matière et de la couleur sera à la base de ses derniers qui trouveront leur place en galerie dès leur présentation en salon en 2010. La machine numérique est, depuis le début de son travail d’atelier, une composante essentielle de son processus créatif. Aujourd’hui, il tient à faire évoluer ses productions vers plus d’aspiration et d’inspiration contemporaine numérique et commence à s’intéresser à l’animation, au mapping et au travail de la lumière. Ce travail débouche sur des installations le plus souvent immersives, invitant le spectateur à se questionner sur sa relation avec le monde numérique, et plus largement sur son lien quasi religieux avec le progrès technique.

Note d'intention

Avec son installation lumineuse en mouvement, Keymi fait le lien entre le graffiti, milieu dans lequel il a commencé sa pratique artistique, et la prison. C’est un rappel du décompte gravé sur les murs de la prison par les détenus en attendant la libération. La lumière représente ici celle se trouvant au bout du tunnel. Elle s’intensifie au fur et à mesure que la libération se rapproche, c’est la lumière de la liberté. Dans le second espace investi par Keymi, le support change mais l’intention artistique reste la même, liant ainsi l’art urbain et le site. En effet, le graffiti, marquage « épidermique » de l’histoire de la prison, est une preuve de la réécriture continue de l’affirmation d’individus en situation de privation de liberté. Une prison c’est avant toutes choses des murs. Des murs qui enferment et qui ont enfermé de nombreuses personnes, qui, au fil du temps, y ont laissé les traces de leur passage. Pour les détenus, la surface murale devient le support d’expression de leur identité, de leur résistance et de leur frustration. Par ce biais, ils affirment leur présence, leurs opinons et leurs oppositions au pouvoir. C’est un moyen de se réapproprier un espace d’oppression. Ces graffitis écrivent une histoire personnelle et collective tout en gardant les traces des précédentes inscriptions. Ainsi l’histoire de la prison s’inscrit sur les murs sous la forme d’un processus dynamique et vivant qu’est le palimpseste. Les 7 toiles présentées montrent alors les strates de nombreux messages et dévoilent des traces de vie se superposant à l’instar de l’écorce d’un arbre ou de l’épiderme humain.

MOTTE

Biographie

Né en 1980, artiste plasticien, peintre et graffeur français, Mathieu Bonnet, alias Motte, issu d’une enfance rurale entre sport, aquarelle et bandes dessinées, découvre très tôt le plaisir de reproduire les images et les oeuvres classiques dans l’atelier de sa mère. C’est à l’adolescence, avec une bande de copains, qu’il entre dans l’univers du graffiti, explorant ses premiers spots dans la campagne lyonnaise. Installé à Lyon pour ses études, il intègre d’abord les Beaux-Arts, puis se tourne vers les Arts Appliqués, avant de compléter son parcours par une licence en stylisme textile. La journée, il apprend les techniques ; la nuit, il peint illégalement avec le crew RJ (Rail Junky) actif entre 1996 et 2006, revendiquant une pratique « vandale » libre, spontanée et en constante évolution. Féru de culture populaire mais biberonné à la peinture classique, nourri par la BD, les comics, le cinéma de série B, les musiques hip-hop et punk, Motte s’applique à transcender le pouvoir émotionnel de l’art tout en brouillant les codes. À travers une approche ludique, critique et colorée, Motte mixe les références pour composer des oeuvres à plusieurs niveaux de lecture. Il assume pleinement une esthétique accessible, fédératrice, souvent subversive, et aime brouiller les pistes entre l’image et le message. Son style singulier, à la fois illustratif et narratif, vise à susciter une émotion immédiate tout en ouvrant la porte à des lectures plus profondes. En 2016, la réalisation d’une fresque monumentale pour l’anniversaire du tramway de Clermont-Ferrand marque un tournant. L’artiste s’installe définitivement dans la ville, ouvre son atelier, développe une activité professionnelle autour de la peinture murale et mène en parallèle des actions pédagogiques auprès du jeune public. Artiste prolifique et curieux, Motte travaille souvent par séries (Néons, Glitchs ou Bad Covers) afin de pousser chaque piste artistique jusqu’au bout, sans se répéter. Présent dans l’espace public, Motte expose aussi bien dans les galeries (galerie Christiane Vallé, galerie Momie...) que les institutions (Centre d’art Jean-Prouvé…) et multiplie les collaborations.

Note d'intention

Dans cette série d’oeuvres, tout spécialement créée pour l’exposition « Palimpseste », Motte cherche à explorer les thèmes des croyances excessives de l’être humain pour la culture populaire.Chaque pièce reflète ses expériences personnelles et ses observations du monde qui l’entourent. Ses inspirations s’ancrent ici, dans l’iconographie populaire contemporaine, l’héraldique et l’enluminure médiévale, avec quelques pointes d’humour et d’actualité. L’engouement de l’artiste pour la  puissance des images publicitaires, cinématographiques et illustratives le questionne aujourd’hui sur cette nouvelle forme d’idolâtrie contemporaine des personnages fictifs et des icônes du divertissement. Motte revisite la tapisserie et les bannières médiévales, en travaillant les matières comme du textile ; avec teinture par peinture aérosol sur toile découpée, puis cousue. À travers l’emploi de couleurs vives et complémentaires, l’artiste crée un impact visuel fort tout en restant en lien avec l’histoire du lieu d’exposition.Cette impression de déjà-vu et cet imbroglio chronologique contribuent à créer une atmosphère unique qui invite le spectateur à explorer en détail les références cachées dans chaque toile. Ses oeuvres établissent un parallèle entre les croyances médiévales et les mythologies contemporaines, pour amener le visiteur à se questionner sur ce besoin millénaire de l’être humain, de se raconter des légendes et d’idolâtrer des concepts parfois inquiétants, parfois absurdes. Cette série d’oeuvres représente un voyage personnel et temporel, fruit de l’accumulation des références et des inspirations de l’artiste. Il s’agit de pop’art médiéval, invitant chacun à plonger dans ce palimpseste tumultueux et culturel.

RepyOne

Biographie

Artiste vichyssois, Repy One, a plongé dans l’univers du graffiti au tournant des années 2000, marquant ainsi le début d’un voyage artistique riche en découvertes. Cette immersion l’a conduit à élargir ses horizons artistiques, affinant sa vision et développant une passion pour le portrait. À travers ses œuvres, il explore avec habileté les subtilités du regard et de la lumière, capturant l’essence même de ses sujets. La bombe de peinture est son outil de prédilection, mais il n’hésite pas à se servir du pinceau et d’autres médiums pour enrichir son expression artistique. En parallèle, Repy One consacre une partie importante de son temps à animer des ateliers artistiques au sein de diverses structures sociales, des écoles aux prisons, en passant par les centres accueillant des personnes en situation de handicap. Membre actif des collectifs Supreme Legacy, ENDtoEND et Le Soute, Repy One s’engage pleinement dans la promotion de la culture Hip Hop à travers des ateliers et des performances artistiques. Son implication dans la scène artistique locale a été renforcée en 2021, lorsque la ville de Vichy lui a confié la gestion d’un espace de 600 m2 en plein cœur de la ville. Ainsi est né Le Soute Urban Art Club, un lieu vibrant dédié à la création et à la découverte artistique. Depuis son ouverture, Le Soute a accueilli plusieurs expositions collectives, mettant en lumière le talent des artistes locaux et nationaux. En juin 2023, le club a organisé un festival d’art urbain qui a rassemblé une trentaine d’artistes de renom, offrant ainsi une plateforme dynamique pour l’expression artistique et la célébration de la culture urbaine.

Note d'intention

Avec Palimpseste, Repy One s’inscrit dans une démarche artistique où chaque oeuvre est un dialogue entre les époques, une conversation entre le visible et l’invisible. Il explore cette idée de superposition temporelle et de réécriture du passé. À travers ses travaux sur plexiglas, un matériau transparent, il explore des strates visuelles. Les figures antiques y apparaissent comme des spectres modernes, figés dans une matière futuriste, troublant ainsi notre perception du temps.

WARO

Biographie

Originaire des volcans d’Auvergne, Waro plonge dans l’univers de la culture graffiti et du travail de la lettre dès le collège, au début des années 2000. Influencé par les courbes et les couleurs, son style n’a cessé d’évoluer, développant une approche singulière du Wild Style. Les espaces inhabités, les architectures abandonnées et les friches industrielles lui permettent de nombreuses expérimentations picturales et solitaires. Au fil des années, sa pratique s’enrichit en mêlant lettres et textures dans des compositions graphiques, tout en créant des « gribouillis » évoquant des paysages imaginaires tantôt épurés, tantôt luxuriants. Ces graphies se multiplient, les supports employés se diversifient pour se confondre et ouvrir la voie à une pratique transversale et pluridisciplinaire qui l’identifie aujourd’hui. Justement, pour cette exposition, Waro revêt un nouveau rôle : celui de scénographe. En tant que designer d’espace de formation, il est ici le metteur en scène ayant orchestré et agencé le travail de 5 artistes aux approches différentes au cœur d’une scénographie les rassemblant sur le thème du Palimpseste (qui évoque l’idée de couches superposées, de mémoire, de réécriture et de transformation continue, où les traces du passé coexistent avec celles du présent).

Note d'intention

L’exposition s’articule autour de la notion de palimpseste, ce phénomène de couches superposées, d’effacements partiels et de réécritures visibles, qui résonne profondément avec l’essence même du street art. Chaque mur, chaque façade urbaine devient un territoire « palimpsestique », où se confrontent les traces du passé et les élans du présent. La scénographie s’inscrit dans cette logique de sédimentation et de réappropriation des surfaces. Elle est construite à partir de matériaux porteurs d’histoires et de mémoires : des anciennes bâches de fret ferroviaire, usées, marquées par les voyages et le temps, et des tôles ondulées, récupérées, oxydées, accidentées, témoins d’une vie antérieure dans l’espace industriel ou rural. Ces matériaux ne sont pas de simples supports : ils deviennent des fragments d’un récit. La bâche de fret, mobile, flexible, garde les empreintes d’un monde en mouvement ; la tôle, rigide et texturée, convoque l’idée de barrière, de frontière, mais aussi de surface d’expression brute. Ensemble, ils évoquent une ville faite de strates, de collisions et de résiliences. L’agencement spatial de l’exposition invite à une déambulation dans une sorte de chantier poétique, un territoire provisoire, entre friche et musée, où l’on découvre les oeuvres comme on découvrirait des graffitis en parcourant un terrain vague ou une voie de chemin de fer abandonnée. Les supports sont laissés volontairement inégaux, cabossés, percés parfois, comme les murs vivants de la ville. Cette scénographie cherche à « encadrer » le street art et l’accompagner dans un geste commun de récupération et de re-signification. Elle crée un espace où les oeuvres, les matériaux, les textures et les vides racontent ensemble cette ville « palimpseste », cette mémoire collective faite de recouvrements, d’effacements, de superpositions et d’apparitions soudaines.

Pierre XZXZ

Biographie

Cela fait maintenant six ans que Pierre XZXZ se dit chanceux de travailler en tant qu’artiste indépendant. Non-issu du monde graffiti, il a réussi à faire sa place dans cette grande famille que l’on appelle l’art urbain. Parfois, dit-il « j’ai l’impression qu’il faut sortir du lot, innover, aller de lʼavant... Alors que moi, je vais en arrière ». L’univers des années 1970 l’a toujours passionné, et avec lui cette étrange impression d’être arrivé en retard ou de ne pas avoir fini quelque chose. Les concepts de partage, de bienveillance, d’authenticité et de couleurs qui s’en dégagent ont toujours fait vibrer quelque chose en lui. C’est pourquoi il aime remonter le temps en travaillant des images rappelant cette époque, pour la faire revivre un peu, la faire découvrir et peut-être même raviver des souvenirs. Il essaie, à sa manière, de dénoncer subtilement ce qui dysfonctionne dans notre société, sans pour autant sortir de son style très coloré. La multiplication des techniques lui permet de développer son art sur différents supports. Avide d’expériences, il apprécie sortir de sa zone de confort et découvrir de nouvelles manières de créer. Tout en utilisant ce filtre 70ʼs, il s’oriente sur des sujets qui font sens à ses yeux. Cela dans l’idée de faire évoluer les esprits ou au moins amener à un questionnement, grâce à ses créations.

Note d'intention

À travers cette exposition, l’objectif de Pierre XZXZ est de réveiller l’émerveillement. Il souhaite amener les publics à se poser des questions sur le monde qui les entoure. Le choix des couleurs vives permet de créer ce contraste, de séparer les époques, de 1960 à demain. Ainsi, elles piègent l’oeil du spectateur et certains ne verront certainement qu’une seule partie de l’oeuvre. Évidemment, tout est une histoire de point de vue... Et vous ? Êtes-vous confiant(e) pour l’avenir ?

Autour de l'exposition

Live Painting

avec les artistes Waro et Keymi

VENDREDI 25 JUILLET - À 15H30

Avez-vous déjà participé à un Live-Painting ? C’est d’une certaine manière un spectacle d’art en direct inédit et vivant ! Petit à petit, une oeuvre d’art se crée et se dévoile sous vos yeux et par l’action de l’artiste. Notez bien la date !

Tout public / Gratuit

ATELIERS D’INITIATION « LES MAINS DANS LA MATIÈRE »

VENDREDI 18 JUILLET - À 10H30 ET 15H30

avec les artistes Motte et Pierre XZXZ

VENDREDI 8 AOÛT - À 10H30 ET 15H30

avec les artistes Deft et RepyOne

Que diriez-vous si l’on vous proposait une immersion dans la pratique du Graffiti et du Street Art en compagnie d’un artiste professionnel ? Les artistes à l’origine de l’exposition temporaire « Palimpseste » vous invitent à les rejoindre cet été pour une initiation vivante et créative.

À partir de 10 ans / Sur réservation - Gratuit - Places limitées

VISITES FLASH « QUI SE CACHE DERRIÈRE LES OEUVRES ? »

rencontres avec les artistes du collectif

VENDREDIS 18 ET 25 JUILLET - DE 14H À 18H30

VENDREDI 8 AOÛT - DE 14H À 18H30

Rencontrer les artistes à l’origine d’une exposition, pouvoir échanger avec eux, découvrir leurs inspirations voire même leurs astuces, tel sera l’objectif de ces visites flash proposées cet été en plein coeur de l’exposition temporaire « Palimpseste ».

Tout public - Places limitées - Tarif d’entrée à La Tour

Espace Jeu immersif

2e étage

L’étrange cabinet des Dumont : Le masque de Garuda

« L’étrange cabinet des Dumont » rouvre ses portes pour une nouvelle saison avec « Le masque de Garuda » un nouveau jeu inédit à découvrir en famille. Un jeu d’exploration conçu par Monsieur Damien, expert dans l’art de divertir le public, et illustré par Camille Chaussy.

Un an après les événements mystérieux de la Tour, Maryse et Edmond Dumont sont de retour. De leur dernier voyage en Indonésie, ils rapportent une étrange malle, verrouillée par neuf serrures anciennes. À l’intérieur, un artefact rare et sacré : le légendaire Masque de Garuda, une pièce unique imprégnée de puissants pouvoirs spirituels. Mais à peine revenus, les Dumont réalisent l’impensable : les neuf clés du coffre ont disparu. Pire encore, une prophétie gravée sur le bois avertit que si le masque n’est pas installé selon un rituel précis, il pourrait libérer une énergie incontrôlable… et plonger le cabinet dans le chaos. Les équipes auront 60 minutes pour fouiller, observer, manipuler et résoudre une série d’énigmes dissimulées dans le cabinet de curiosités. Mais ce n’est pas tout : une fois les clés retrouvées et le coffre ouvert, il leur faudra accomplir le rituel sacré pour apaiser l’esprit de Garuda.

Pensé comme un véritable escape game immersif, « Le Masque de Garuda » mêle énigmes, exploration, narration et ambiance mystérieuse pour une expérience accessible dès 7 ans.

Ce nouvel escape game s’intègre dans le projet « Art et immersion » cofinancé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l’Union Européenne à hauteur de 60 000 €.

Souterrains de Cusset

Accessibles au public depuis la fin des années 1990, les galeries souterraines situées aux abords du coeur de ville continueront bien évidemment de révéler leurs secrets aux visiteurs.

Dans la seconde moitié du XVe siècle, la cité de Cusset, alors sous protection royale, se dote d’une vaste ceinture fortifiée pour faire face à la menace grandissante de la Bourgogne. Ces murailles sont construites en à peine sept ans et se présentent comme l’un des premiers exemples des fortifications dites modernes adaptées aux innovations en artillerie. Très peu utilisées, elles sont, à partir du XVIIe siècle, progressivement démantelées. Au moment de la destruction, certaines parties ne sont pas détruites mais ensevelies et constituent alors les derniers témoins de l’art des bâtisseurs médiévaux. La découverte de ces fameuses galeries souterraines permet au public de voyager dans le XVe siècle et de pénétrer dans l’ingéniosité de l’architecture militaire.

En pratique : départ des visites à partir de la Tour Prisonnière.

Les rendez-vous de la saison à la Tour

Raconte-moi l'Histoire

LES JEUDIS 10, 17 , 24 ET 31 JUILLET DE 15H30 À 17H

par la Médiathèque de Cusset / Jeune public, de 3 à 6 ans

Cet été, la Médiathèque de Cusset invite le jeune public, à la Tour Prisonnière, pour un rendez-vous à la fois littéraire et artistique. L’animal et ses différentes représentations artistiques n’auront alors plus de secrets. Les histoires de la Médiathèque inviteront à l’évasion avant une véritable plongée au coeur des arts ! Après un instant de lecture détente, une valise fantastique permettra de faire connaissance avec l’Art de façon ludique et donnera lieu à une création artistique lors d’un atelier qui mettra à l’honneur les animaux. Chaque jeudi, le jeune public pourra découvrir un atelier et des histoires différentes !

LES JEUDIS 7, 14 ET 21 AOÛT DE 15H30 À 16H30

par la Compagnie La Maison Rouge / Tout public, dès 6 ans

La compagnie La Maison Rouge, située à Laprugne au coeur de la Montagne Bourbonnaise, investira la cour de la Tour Prisonnière pour conter des histoires tout droit sorties d’une curieuse valise ou accompagnées de personnages aussi attachants que surprenants. Trois rendez-vous pour trois contes (L’Allée des Géants, Les contes de la valise Kamishibaï, La Grotte des Fées) qui feront voyager les petits comme les grands.

Gratuit / Places limitées

Les Maîtres de la Tour

Saison 3 par Monsieur Damien

MARDI 22 JUILLET À 20H30
MARDI 19 AOÛT À 20H30

Les deux premières éditions ont connu un succès retentissant, réunissant de nombreuses équipes prêtes à tout pour relever les défis. Mais cette année, la Tour se referme un peu plus… Les Maîtres sont devenus plus malins, plus cruels, et surtout… encore plus déterminés à faire échouer les participants. Nouvelles énigmes, missions inédites, obstacles diaboliques : les joueurs devront mobiliser leurs sens, leur esprit et leur sang-froid pour espérer sortir vainqueurs. Imaginée par Monsieur Damien, cette nouvelle saison pousse l’expérience encore plus loin : plus immersive, plus intense, plus inoubliable.

Public adulte / Tarif : 12€
Durée : 2h - Places limitées
Sur réservation au 04 70 96 29 17 ou par mail à : cusset-tourisme@ville-cusset.fr

Les nocturnes de la Tour

VENDREDIS 11 ET 25 JUILLET
VENDREDIS 8 ET 11 AOÛT

Cet été la Tour Prisonnière joue avec la pendule et restera ouverte jusqu’à 23h sur quatre soirées. L’occasion de découvrir autrement l’exposition street art et de profiter de l’escape game entre copains.

Tout public
Réservation fortement conseillée pour l’Escape Game
Tarif : 10€ /adulte - 7€ /moins de 18 ans

« Mais t’es où ? »

ENQUÊTE THÉÂTRALISÉE par NOTA BENE et Monsieur Damien

MARDI 29 JUILLET À 20H30
MARDI 12 AOÛT À 20H30

Voici la nouvelle enquête théâtralisée (et complètement barrée) pour cet été à Cusset imaginée et créée par NOTA BENE et Monsieur Damien. De quoi s’agit-il ? Aujourd’hui est censé être le plus beau jour de la vie de Chloé et Nico, puisqu’ils se marient ! Elle a la robe, il a le traiteur et ils ont un super DJ. Il ne manque qu’une chose : le témoin... Nicolas le futur époux, a fêté son enterrement de vie de garçon hier soir… et depuis ? Plus de nouvelles de son meilleur ami, téléphone coupé et alliance envolée. Le mariage est dans deux heures. Les équipes auront pour mission de retrouver le témoin de Nicolas avant que Chloé ne craque (crise de larmes ou jets de vaisselle on ne sait pas encore). Cette enquête conduira les participants à travers les rues de Cusset, entre copains (paumés), témoins (louches), souvenirs (flous) et situations (peut-être gênantes). Un jeu pour adultes, drôle et un poil désespéré.

Public adulte / Tarif : 12€
Durée : 2h - Places limitées
Sur réservation au 04 70 96 29 17
ou par mail à : cusset-tourisme@ville-cusset.fr

Concert de violoncelle et harpe

par Les Pierres Vives

MERCREDI 13 AOÛT À 19H

Ce duo dans la vie comme dans la musique offre une association instrumentale rare et unique entre le violoncelle et la harpe. Et ce n’est peut-être pas un hasard si le site de la Tour Prisonnière va devenir le temps d’une soirée, l’écrin à ce duo, car leur nom provient de l’ouvrage « Le Tiers Livre » de François Rabelais, dans lequel les « pierres mortes », celles dont sont construites les édifices, sont opposées aux « pierres vives », celles qui animent ces édifices, leur donnent une âme, autrement dit, les Hommes. Cette mise en bouche écrite permet d’imaginer un concert où la cour de la Tour Prisonnière deviendra le lieu intimiste pour ce duo de musiciens et pour les spectateurs. Un site idéal pour se laisser émouvoir au fil des sonorités et des styles et laissant place à l’échange réel entre le duo Les Pierres Vives et les publics.

Tout public - Gratuit
Durée : 1h15 environ

« La Route de la Soie »

VISITE THÉÂTRALISÉE par la compagnie Les Poids sont Plumes

MARDI 15 JUILLET À 18H ET 19H30
MARDI 5 AOÛT À 18H ET 19H30

Voici une visite guidée unique en son genre où le vrai viendra s’entremêler avec le faux sans même vous perturber. Avec cette visite théâtralisée au doux nom de « Route de la Soie », la compagnie cussétoise Les Poids Sont Plumes vous proposera une véritable balade exotique et surréaliste en plein centre-historique.

Tout public / Durée : 45 min environ
Gratuit - Places limitées
Réservation conseillée au 04 70 96 29 17 ou par mail à
cusset-tourisme@ville-cusset.fr

PROGRAMME 2025 - LA TOUR PRISONNIÈRE

INFOS PRATIQUES

Ouvert du 1er mai au 28 septembre 2025

EN BASSE-SAISON (d’octobre à avril)

Visite guidée des souterrains, uniquement pour les groupes (à partir de 15 personnes payantes), sur réservation et selon les conditions météorologiques

EN HAUTE-SAISON (de mai à septembre)

En mai, juin et septembre : tous les week-ends, ponts et jours fériés de 10h à 12h et de 14h à 18h

  • Visites guidées des souterrains (au départ de la Tour) à 11h, 15h et 17h
  • Escape Game à 10h, 14h et 16h

En juillet et août : tous les jours de 14h à 19h

  • Visites guidées des souterrains (au départ de la Tour) à 15h et 17h
  • Escape Game à 14h, 16h et 18h

TARIFS

Donnant accès aux 3 niveaux de la Tour Prisonnière et aux Souterrains

  • Plein tarif : 10€
  • Tarif réduit : 7€ (Étudiants, - de 18 ans, curistes, détenteurs du Vichy Pass’, demandeurs d’emploi et personnes en situation de handicap)
  • Tarif groupe et CE : 5€ (Pour les groupes à partir de 15 personnes)
  • Gratuit pour les : - de 6 ans, scolaires et étudiants de Vichy Communauté pendant l’année scolaire

Règlements acceptés : Cartes bancaires, espèces, chèques et chèques vacances

Le projet « Art et immersion » comprenant l’esposition street art et l’escape game est cofinancé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l’Union Européenne à hauteur de 60 000 €.

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