Plan voirie

Un proverbe chinois dit “Seul celui qui a emprunté la route connaît la profondeur des trous”. Malheureusement dans la plupart des cas, le proverbe dit vrai. Véritable casse-tête des collectivités, nos rues, nos trottoirs, nos chemins et nos routes demandent un entretien incessant. A Cusset, l’équipe municipale a pris le parti d’un entretien croissant avec un véritable plan d’action depuis 2014.

Annie dauphin : Adjointe au Maire en charge des travaux, appels d’offre, du transport, de la circulation et du stationnement.

#QCMag : pouvez-vous nous expliquer ce qui conduit à refaire une rue plutôt qu’une autre ?

Annie Dauphin : tout d’abord, compte-tenu de l’état de nos rues, trottoirs et chemins, il convient de préciser que, depuis 2014, le budget alloué à la voirie n’a fait qu’augmenter. Côté stationnement, la réfection du Cours Arloing n’a pas été bien pensée. Les Cussétois nous en parlent encore aujourd’hui. C’est pourquoi, nous nous sommes attelés à traiter différents points en même temps. Réfection de la voirie communale, entretien des chemins, reprise des trottoirs, stationnement, accessibilité, sécurité, sens de circulation, etc. Nous avons ainsi ouvert près de 100 nouvelles places de stationnement en créant plusieurs parking (Pasteur, Desorges, agrandissement de Notre-Dame...), nous avons fait entrer les visiteurs dans Cusset plutôt que de les détourner de notre centre-ville, nous avons soigné nos entrées de ville même si  beaucoup de travail reste à faire. Plusieurs kilomètres de voiries et de chemins ont été repris. Le chantier est important certes mais pas impossible. Nous y travaillons chaque jour. Afin de nous aider à établir le “plan voirie” chaque année, nous nous basons sur l’expertise de nos services techniques, bien évidemment, mais aussi sur les courriers que nous recevons, les entretiens avec les administrés à l’occasion de nombreux rendez-vous, sur les doléances qui nous reviennent de la part de notre service accueil à l’hôtel de Ville ou encore des retours que peuvent nous faire nos comités de quartier. C’est la combinaison de toutes ces sources d’information qui nous permet d’établir une liste de points d’intervention. Nous y appliquons ensuite, après visite sur site, un degré d’urgence. Nous procédons au chiffrage. Enfin, c’est au moment où nous préparons le budget, chaque premier trimestre, que nous procédons au choix définitif des voies à reprendre pour l’année.

#QCMag : on dit que toute votre attention se porte sur le centre-ville uniquement, qu’en est-il des autres quartiers ?

Annie Dauphin : c’est bien dommage que l’on puisse laisser croire ou penser qu’il n’y en a que pour le centre- ville. Certes, le boulevard de Gaulle, le pôle intermodal et plus récemment la place Victor-Hugo ont été des actions extrêmement visibles, mettant en lumière le centre- ville. Mais nous pouvons parler de l’avenue de Puy Besseau, du boulevard du 8 Mai, de l’avenue de la Liberté, du chemin de Vignole ou de la Vernière... Je vous rassure, nous veillons à intervenir dans chaque quartier sans parti pris, ni favoritisme.

#QCMag : de nombreuses voix s’élèvent sur les trottoirs et le peu d’entretien, que pouvez-vous répondre ?

Annie Dauphin : avant toute chose je tiens à préciser qu’un trottoir coûte plus cher qu’une route ! C’est impensable mais réel. Ensuite, de quel type d’entretien parle-t-on ? Car beaucoup vous diront que le trottoir n’est pas entretenu quand ils se plaignent des mauvaises herbes, ce qui n’est quand même pas la même chose ! Pour les trottoirs, nous travaillons, comme pour les rues. La procédure est la même. Pour ce qui est du désherbage, nous nous efforçons d’y faire face depuis l’interdiction des produits phytosanitaires. Mais nous n’avons de cesse de répéter à chacun de nos passages que le désherbage est aussi l’affaire de tous, sur son trottoir comme ailleurs. C’est la somme des petits efforts individuels qui concourt à un embellissement général.

 

Le saviez-vous ?

Cusset dispose de 98 kilomètres de voies dont 83 km de route communale et 15 km de route départementale.

  • Coût moyen d’un rond-point : à partir de 15 000 euros (le prix varie selon la circonférence et les plantations)
  • Coût moyen d’un  passage surélevé : 12 000 euros (comme sur le Boulevard du Gravier)
  • Coût d’un mètre de rue : 60 euros par m2
  • Coût d’un mètre de trottoir : 150 euros par m2 (comprenant 1 mètre linéaire de revêtement et de bordure)

DEPUIS 2014, BUDGET D'INVESTISSEMENT VOIRE : 3 330 900 €* hors 2019

2015 - 2018 :

  • Budget x4
  • 3km de voirie réalisés
  • 3,8km de trottoirs rénovés
  • 7,9 km de chemins entretenus 

2019-2020 : + de 7km de voies à reprendre

Comment se prépare le programme voirie de l’année ?

  • La sécurité C’est un élément incontournable dans les choix à opérer.
  • Départementale ou communale ? Avant toute chose, il faut savoir si la rue est sous la responsabilité de la commune, du département ou de l’Etat.
  • Intervention des concessionnaires Enedis, Orange, GDF ou encore Vichy Communauté pour l’assainissement, les concessionnaires qui interviennent sur les voies de circulation sont nombreux. Il convient de s’entendre avec eux sur l’ordre de leurs interventions en cas de chantier.
  • Huit quartiers à entretenir Les interventions s’effectuent dans chaque quartier
  • Le budget Une donne majeure dans l’élaboration du plan voirie.

Deux grands chantiers pour 2019-2020

Avec plus de sept kilomètres de voies, trottoirs et chemins retenus au titre de l’investissement 2019 et 2020, deux projets majeurs impactant la qualité du trafic routier dans l’agglomération se profilent. Il s’agit de l’avenue de la Liberté et de l’avenue de Vichy.

La troisième tranche du boulevard urbain, ou avenue de la Liberté, devrait débuter en mars. Ce chantier verra la création de 1,5 km de voirie depuis l’actuelle extrémité du boulevard urbain (rond-point de l’avenue Gilbert-Roux). Sur la partie nord, une liaison routière sera créée. Elle permettra de rejoindre Creuzier-le-Vieux. Au sud, à l’autre extrémité du boulevard, à la hauteur du parking du centre hospitalier, une voie nouvelle rejoindra les Garets par la rue des Iris. Ce vaste boulevard traversera au final l’agglomération sur plus de trois kilomètres.

L’avenue de Vichy verra dès 2019 un vaste plan de réhabilitation. Entrée de ville pour Vichy, comme pour Cusset, cette voie de circulation est l’une des artères les plus utilisée par les usagers. Bus, cyclistes, automobiles s’y pressent par milliers chaque jour. Après la portion Avenue de Gramont, actuellement en cours de réhabilitation côté Vichy, la reprise de l’avenue de Vichy devrait se dérouler en deux temps. Une première phase concernera la portion du boulevard urbain jusqu’à la source Mesdames en 2019. Une seconde phase depuis la source Mesdames jusqu’à l’entrée de Cusset en 2020. Ce phasage permettra de maintenir durant la quasi intégralité du chantier la circulation, bien que des itinéraires bis soient actuellement étudiés par les services du Département, de l’agglomération et de Cusset.

Bientôt des panneaux intelligents #Smartcity

Afin de faciliter l’accès au centre-ville et de permettre d’accéder à une place de stationnement rapidement, des panneaux situant les parkings annonceront les places disponibles. Un déploiement de la signalétique pour tous les espaces de stationnement permettra de repérer les différents parkings à votre disposition.