Dix-huit minutes et trente-quatre secondes, c’est le temps qu’il aura fallu à Élie pour arriver dernier au cross du collège. Depuis, on évite même de lui adresser la parole. C’est toujours le dernier choisi dans l’équipe, celui pour lequel personne ne fait de place à la table de la cantine. Élie est lent, très lent, trop lent. Pire, il nous ralentit.